Selon un nouveau rapport de l’Union of Concerned Scientists (UCS), un groupe américain sans but lucratif, la manipulation génétique n’a pas encore produit de culture commerciale qui réduise la pollution par les engrais azotés, alors que la sélection traditionnelle et d’autres méthodes l’ont déjà fait.

Les méthodes non génétiques ont permis d’améliorer de quelque 20 à 40 pour cent l’utilisation de l’azote par le maïs, le riz et le blé, selon le rapport intitulé « No Sure Fix :
Prospects for Reducing Nitrogen Fertilizer Pollution through Genetic Engineering ». L’industrie des biotechnologies a identifié des gènes qui peuvent réduire la pollution par l’azote et les as testés en laboratoire et dans des essais en champs, sans qu’aucun n’ait été mis sur le marché. Le rapport de l’UCS soutient que les perspectives d’utilisation commerciale de ces gènes sont incertaines, en raison de la complexité du métabolisme et de la génétique de l’azote dans les cultures. Pour Margaret Mellon, directrice du programme Aliments et Environnement de l’UCS, bien que « nous devions poursuivre toutes les approches raisonnables pour résoudre le problème de surcharge en azote… nous devons avant tout nous focaliser sur les investissements publics nécessaires dans la sélection traditionnelle de plantes, les cultures de couverture, l’agriculture de précision et d’autres approches avérées pour améliorer l’efficacité de l’azote ». « La pollution par l’azote est l’un des pires problèmes environnementaux du monde », affirme Doug Gurian-Sherman, chercheur senior au programme Aliments et Environnement de l’UCS et auteur du rapport. Ce problème qui survient lorsque les plantes de culture n’absorbent qu’une partie de l’engrais azoté qui est appliqué devrait s’aggraver avec l’augmentation de la demande alimentaire mondiale, a commenté Mme Mellon.

Source : Checkbiotech.org, décembre 2009