Récemment, Greenpeace lançait une campagne sur la présence d’OGM dans les filières de production de 15 des 46 fromages français les plus prestigieux, avec les célèbres Appellations d’origine contrôlée (AOC) ou d’origine protégée (AOP).

Récemment, Greenpeace lançait une campagne sur la présence d’OGM dans les filières de production de 15 des 46 fromages français les plus prestigieux, avec les célèbres Appellations d’origine contrôlée (AOC) ou d’origine protégée (AOP).

Selon Greenpeace, certains fromages comme le munster, le camembert de Normandie ou encore le brie de Meaux n’interdisent pas systématiquement l’utilisation d’OGM dans l’alimentation des animaux produisant le lait utilisé, quand on sait que le bétail français est nourris à 80% de soja OGM.

Rachel Dujardin, chargée de campagne OGM pour Greenpeace France, explique dans un communiqué de presse : « Les OGM, sont omniprésents dans toutes les filières animales françaises, via notamment l’import de soja ou de maïs OGM du continent américain. Et les fromages AOC peuvent également être concernés. Pour le consommateur, le label de qualité AOC signifie sans OGM, pourtant ce n’est pas toujours le cas ».

En effet, certaines AOC fromagères ont décidé de s’engager dans des démarches concrètes pour exclure dans un avenir proche les OGM de leur filière de production. On peut citer, par exemple, le « bleu du Vercors Sassenage » et le Pélardon.

« C’est difficile et ça prend du temps, mais selon moi, la notion d’OGM est antinomique avec notre territoire, le parc national du Vercors, avec une agriculture de montagne, de qualité et au final avec notre appellation d’origine », explique Philippe Guillioud, directeur de la coopérative Vercors Lait.

Aussi, Greenpeace, se réjouit que certaines AOC décident de bannir partiellement ou totalement les OGM de leurs filières de production. « Ils sont maintenant 11 AOC à s’inscrire dans une démarche d’exclusion des OGM de l’alimentation animale dans leur cahier des charges. Cela prouve que c’est possible (…) Au sein des autres AOC, chaque producteur est libre d’exclure ou non les OGM. Le consommateur n’en sait rien, c’est pourquoi Greenpeace réclame un étiquetage précisant si le bétail produisant le lait est nourrit ou pas avec des OGM », commente Rachel Dujardin.

Source : Jean Charles Batenbaum, Actualites-news-environnement.com, le 22 avril 2010