En 2004, le Conseil Régional Languedoc-Roussillon vote une motion en faveur de « l’interdiction de toute culture d’OGM en plein champ ». En 2008, la France active la « clause de sauvegarde » et déclare un moratoire sur la culture d’un maïs OGM, le MON 810.
Malgré ces décisions, dans de nombreux ports français -dont celui de Sète- chaque année, des millions de tonnes de soja OGM débarquent des bateaux et vont alimenter, poulets, vaches et porcs.

Les OGM se retrouvent dès lors dans la plupart des produits issus de l’élevage - viandes, laitages, fromages, charcuterie, œufs...- que nous consommons.

Nous, citoyens de la région ne voulons dans notre assiette ni OGM ni animaux nourris aux OGM, tout comme l’écrasante majorité des français.

Dans les pays producteurs de soja, le développement exponentiel de cette culture sur des millions d’hectares a un impact désastreux. En Argentine et au Brésil, ces cultures détruisent les forêts tropicales et amazoniennes, épuisent rapidement les sols et polluent les nappes phréatiques. Sur des millions d’hectares, elles chassent les petits paysans et les indiens de leurs terres et mettent en danger la santé des populations rurales par le recours massif aux pesticides.

Nous savons aussi qu’il est impossible de faire co-exister des filières OGM et non-OGM, que ce soit dans les zones de productions, au cours du transport ou à l’intérieur des élevages. Par contre, il est tout à fait possible de produire davantage régionalement de quoi nourrir les animaux sans avoir recours aux OGM ou aux importations massives de tourteaux de soja.

Aujourd’hui, la région Languedoc-Roussillon, propriétaire et gestionnaire du port de Sète s’apprête à investir 200 millions d’Euros pour appuyer son « développement durable ». Pour répondre aux exigences de durabilité, la question de son développement ne saurait être dissociée de la question des OGM. 

Aussi, nous demandons :

- que les aides régionales soient affectées au port de Sète sous condition d’une interdiction formelle des importations de toutes denrées issues des cultures transgéniques,

- que la Région appuie la mise en place et le développement d’une filière locale de production de protéines végétales afin d’assurer l’autonomie alimentaire des élevages,

- que la Région mette sur pied un label « issus d’animaux nourris sans OGM » même si la future réglementation sur l’étiquetage des produits issus de l’élevage ne le rend pas obligatoire,

- et que la Région s’implique fermement au sein du réseau des régions européennes « libres d’OGM » comme le font déjà la Bretagne, le Poitou-Charentes, Rhône-Alpes et bien d’autres sans perdre de vue l’objectif d’une Europe SANS OGM. 

Tout au long de la campagne électorale, nous ferons le bilan des actions conduites en ce sens et informerons les électeurs des engagements pris.

Pour plus d’information ou pour renvoi des pétitions :

Collectif anti-ogm Sète :
3 rue du maire Aussenac
34200 Sète
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Source : Semeur de la biodiversité, octobre 2009