Le Kenya vient de donner officiellement son feu vert pour le développement sur son territoire de certaines cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM).

Le coton Bt de Monsanto devrait être la première culture OGM à être soumise à l’approbation au Kenya pour des essais à ciel ouvert, ainsi que pour une production commerciale. Une variété de ce coton transgénique, modifié avec des gènes de la bactérie Bacillus thuringiensis (permettant à la plante de produire des toxines qui donnent de la résistance à certaines espèces d’insectes) est déjà en cours de développement au centre de biotechnologie pour l’Institut de Recherche Agricole du Kenya (KARI), à Nairobi. Une fois la demande d’autorisation faite auprès des autorités, un délai de trois mois minimum sera nécessaire à l’obtention du feu vert. Une variété de maïs fait également l’objet de recherches au KARI pour pouvoir résister à la sécheresse, tout comme certaines espèces de pommes de terre résistantes aux virus.

Cette autorisation intervient deux ans après la loi sur la biosécurité votée au Kenya, qui permettait la production commerciale de cultures transgéniques en principe.

D’après NatureNews, légalement, lorsque les candidats demanderont l’autorisation de relâcher un produit transgénique dans l’environnement ou sur le marché, ils devront soumettre une évaluation des risques et déterminer l’ensemble des utilisations de la culture OGM à l’autorité de biosécurité du Kenya. L’autorité devra ensuite prendre une décision entre 90 et 150 jours et informer le public de toutes les demandes de lancement dans l’environnement d’un produit transgénique en publiant, par exemple, des notes d’information dans au moins deux quotidiens à grande diffusion.
Une non-conformité avec les régulations peut être sanctionnée par une amende de plus de 20 millions de shillings kenyans (environ 200.000 euros), ou une peine de prison de dix ans.

Après l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et l’Egypte, le Kenya est le quatrième pays africain à autoriser la production d’OGM sur son territoire.

Source : Lauriane Rialhe, Actu-Environnement, le 5 août 2011