La conférence annuelle de l’Organization for Competitive Markets (OCM) qui aura lieu le mois prochain aux Etats-Unis portera sur la concurrence dans les marchés agricoles.

Elle abordera probablement ce que certains agriculteurs présentent comme la « mainmise » de la Société Monsanto sur les semences, indique l’article. En effet, des agriculteurs soutiennent que la société se livre à des pratiques anticoncurrentielles, ce qui entraîne une baisse de rendement des cultures et des coûts monopolistiques pour les agriculteurs et les consommateurs, selon l’OCM. Christy Moran, porte-parole de l’Organisation, a déclaré que St. Louis dans le Missouri est le lieu choisi pour la conférence annuelle de 2009 (qui doit avoir lieu le 7 août) en partie parce que Monsanto y a son siège. L’article relève qu’au mois de mai de cette année, Monsanto avait attaqué en justice sa concurrente DuPont pour empêcher ce qu’elle appelle « l’utilisation illégale » des technologies de tolérance aux herbicides chez le soja et le maïs, qu’elle a mises au point. Monsanto a déclaré que Pioneer Hi-Bred International Inc., une filiale de DuPont, ne doit pas recevoir l’autorisation de combiner ou d’empiler sa technologie avec tout soja contenant déjà le trait « Roundup Ready » de Monsanto. DuPont avait contre-attaqué Monsanto en juin, alléguant que cette dernière se livre à des pratiques « anticoncurrentielles » et qu’elle, DuPont, avait tout à fait le droit d’empiler des traits, en vertu d’un accord de licence existant avec Monsanto. L’OCM a affirmé que la décision de Monsanto d’attaquer Dupont en justice n’était pas dans l’intérêt des agriculteurs. « L’empilage permettrait aux agriculteurs d’accéder au produit de la plus haute qualité offert sur le marché aujourd’hui, avec de meilleurs rendements et des options plus larges et plus flexibles pour la lutte contre les mauvaises herbes », a-t-elle soutenu. John Combest, porte-parole de Monsanto, a fait remarquer ceci : « Depuis que nous avons introduit pour la première fois nos produits biotechnologiques, nous avons largement octroyé la licence de notre technologie à nos concurrents… Actuellement, nous accordons des licences à 200 entreprises semencières aux Etats-Unis, donnant ainsi aux agriculteurs le choix d’acquérir la technologie qu’ils veulent et les marques qu’ils préfèrent ».

http://www.bizjournals.com/stlouis/stories/2009/07/27/daily26.html