« Attendu les risques que Monsanto fait courir à l’humanité, Attendu les risques sur l’appropriation du vivant, Attendu la démarche volontaire et agressive de vouloir s’approprier le vivant et dominer l’alimentation mondiale, avec la bienveillance des organismes internationaux... Nous jugeons l’accusée coupable de crimes contre l’humanité ! »

Après 20 minutes de délibéré, le jury du tribunal populaire réuni au « Point de Bascule » (108, Rue Breteuil à Marseille), le 16 octobre 2010, a condamné la firme Monsanto pour "crimes contre l’humanité, passés, présents... et à venir". C’est un véritable vrai faux procès qui a captivé le public du Point de Bascule, à l’invitation des membres du Collectif sans OGM, Faucheurs Volontaires, Amis de la Terre, Association Foll’AVoine et sympathisants de la cause anti OGM.

Les faits rappelés étaient vrais, comme la plupart des témoins et plaignants qui ont été confrontés sur le terrain aux pratiques de la firme Monsanto ! Une multinationale qui a eu de nombreuses fois maille à partir avec la justice, comme l’a rappelé le président du tribunal lors de la lecture de l’acte d’accusation. Pour donner encore plus de véracité et de solennité à ce procès, le jury avait été constitué en tirant au sort des personnes du public ! On vu le maire du Thor, le vrai ! revêtu de l’écharpe tricolore, venir à la barre comme témoin de l’accusation et expliquer pourquoi il a dû faire voter un arrêté municipal pour que sa commune demeure « sans OGM ».

Même les experts judiciaires de ce spectacle étaient des gens reconnus pour la qualité de leur expertise professionnelle... La fiction aussi vraie que la réalité !

Flagrants délires et devoir de mémoire

Pièce de théâtre pédagogique, basée sur des faits prouvés, souvent dramatiques et révoltants, ce vrai faux procès était aussi un divertissement. Il a réservé des moments de fous rires dignes du « Tribunal des flagrants délires » de France Inter. On peut en trouver le résumé par Christine Kristof en suivant ce lien :
http://jne-asso.org/blogjne/?p=1398

Devoir de mémoire en raison des "crimes contre l’humanité", l’événement était filmé par la caméra de Charlotte Ramette, réalisatrice et scénariste.

La vidéo de la pièce est disponible sur Médiapart

Source : Médiapart, le 25 Novembre 2010