Les nouvelles dispositions règlementaires françaises et européennes ont exacerbé la grogne des opposants aux OGM. Le fauchage des vignes expérimentales de l’Inra le 15 août dernier en est la preuve : entre pouvoirs publics et anti-OGM, le bras de fer continue.

Le 13 juillet dernier, la Commission Européenne « tranchait » le débat sur les autorisations de culture et de commerce d’OGM en Europe. Face au refus des États membres d’assouplir la législation sur les OGM, l’instance européenne s’est en effet attribuée la responsabilité des autorisations, laissant aux états le choix de les restreindre, voire de les interdire, sur leur propre territoire.

Une semaine plus tard, le 20 juillet, le ministère de l’agriculture français autorise la culture et la commercialisation de 36 variétés de maïs génétiquement modifié (GM) Mon810 et de deux variétés de maïs GM T25. La France a certes adopté une clause de sauvegarde sur le MON810 début 2008, interdisant la culture de cet OGM sur son territoire, mais désormais, les industriels français peuvent cultiver et vendre le fameux MON810 à l’étranger. Quant aux deux variétés de maïs GM T25, appartenant aux sociétés françaises Orsem Hybrides et Maïsadour, si elles ne sont pas encore cultivées sur le territoire européen, la décision française pourrait bien changer la donne. Les réactions des associations de protection de l’environnement sont immédiates : le gouvernement est accusé de profiter de la période estivale pour « sournoisement ouvrir la porte aux OGM. »

Les anti-OGM n’ont pas encore digéré cet épisode que déjà, la Commission Européenne annonçait le 28 juillet qu’elle vient de finaliser l’autorisation de cinq maïs GM, et le renouvellement d’un sixième. Valables dix ans, ces autorisations concernent des maïs destinés à l’alimentation animale et humaine. Un mois de juillet rude pour les anti-OGM. 

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Source :
 Anne Farthouat, Novethic, 31 août 2010