OGM, du port de Sète à notre assiette

Depuis 2002, c’est plus de 300 000 tonnes de tourteaux de soja OGM qui sont débarquées à Sète chaque année.

Ils sont déchargés des cales, stockés dans des hangars de la SOGEMA puis chargés par des tractopelles dans des camions qui les livrent aux industriels de l’alimentation animale implantés dans un rayon de plusieurs centaines de Km.

Cette alimentation à base d’OGM est vendue aux éleveurs de poules, de porcs ou de vaches pour enrichir en protéines le régime alimentaire de ces animaux et accélérer leur croissance.
Les sacs d’aliment destinés aux éleveurs portent la mention « contient des OGM » dès lors qu’ils contiennent plus de 0,9% de matière transgénique. Par contre, aucune mention n’apparaît sur la viande que vous mangez, sur les packs de lait ou les boites d’œufs... La loi censée organiser la traçabilité des OGM tout au long de la chaîne a délibérément organisé ce vide.

Nous voulons une loi qui garantisse notre droit à l’information en tant que consommateurs.

Nous voulons que soient produites en France les protéines éventuellement nécessaires à l’alimentation animale sans OGM. Cette filière doit être construite, développée avec l’impulsion des régions, en collaboration avec les agriculteurs.

Pétition destinée aux candidats pour les élections régionales 2010 de la Région Languedoc-Roussillon.

Merci de diffuser et de retourner cette pétition avant le 3 février 2010 à Collectif anti-OGM Sète
3 rue du maire Aussenac
34200 Sète
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
04 67 51 07 13

La pétition au format pdf
http://www.cyberacteurs.org/pdf/pour_une_region_languedoc.pdf

Signez la pétition

Texte de la pétition :
Pour une Région Languedoc-Roussillon VRAIMENT sans OGM !
En 2004, le Conseil Régional Languedoc-Roussillon vote une motion en faveur de « l’interdiction de toute culture d’OGM en plein champ ». En 2008, la France active la « clause de sauvegarde » et déclare un moratoire sur la culture d’un maïs OGM, le MON 810.
Malgré ces décisions, dans de nombreux ports français -dont celui de Sète- chaque année, des millions de tonnes de soja OGM débarquent des bateaux et vont alimenter, poulets, vaches et porcs.
Les OGM se retrouvent dès lors dans la plupart des produits issus de l’élevage - viandes, laitages, fromages, charcuterie, œufs...- que nous consommons.

Nous, citoyens de la région ne voulons dans notre assiette ni OGM ni animaux nourris aux OGM, tout comme l’écrasante majorité des français.

Dans les pays producteurs de soja, le développement exponentiel de cette culture sur des millions d’hectares a un impact désastreux. En Argentine et au Brésil, ces cultures détruisent les forêts tropicales et amazoniennes, épuisent rapidement les sols et polluent les nappes phréatiques. Sur des millions d’hectares, elles chassent les petits paysans et les indiens de leurs terres et mettent en danger la santé des populations rurales par le recours massif aux pesticides.

Nous savons aussi qu’il est impossible de faire co-exister des filières OGM et non-OGM, que ce soit dans les zones de productions, au cours du transport ou à l’intérieur des élevages. Par contre, il est tout à fait possible de produire davantage régionalement de quoi nourrir les animaux sans avoir recours aux OGM ou aux importations massives de tourteaux de soja.

Aujourd’hui, la région Languedoc-Roussillon, propriétaire et gestionnaire du port de Sète s’apprête à investir 200 millions d’Euros pour appuyer son « développement durable ». Pour répondre aux exigences de durabilité, la question de son développement ne saurait être dissociée de la question des OGM.

Aussi, nous demandons :

- que les aides régionales soient affectées au port de Sète sous condition d’une interdiction formelle des importations de toutes denrées issues des cultures transgéniques,

- que la Région appuie la mise en place et le développement d’une filière locale de production de protéines végétales afin d’assurer l’autonomie alimentaire des élevages,

- que la Région mette sur pied un label « issus d’animaux nourris sans OGM » même si la future réglementation sur l’étiquetage des produits issus de l’élevage ne le rend pas obligatoire,

- et que la Région s’implique fermement au sein du réseau des régions européennes « libres d’OGM » comme le font déjà la Bretagne, le Poitou-Charentes, Rhône-Alpes et bien d’autres sans perdre de vue l’objectif d’une Europe SANS OGM.

Tout au long de la campagne électorale, nous ferons le bilan des actions conduites en ce sens et informerons les électeurs des engagements pris.

Signez la pétition