Des maïs non-OGM provenant d’Espagne vont tenter de se réfugier au sein de l’Ambassade de France pour demander l’asile agricole alors que l’Espagne représente la majorité du maïs OGM cultivé en Europe.

Des maïs non-OGM provenant d’Espagne chercheront à se réfugier au sein de l’Ambassade de France, afin de demander l’asile agricole à la France, ce mardi 29 septembre 2009, ont déclaré les Amis de la Terre.
 
Selon les Amis de la Terre, alors que la majorité du maïs OGM cultivé en Europe se trouve en Espagne, face au risque important de contamination, les maïs non-OGM vont tenter de trouver refuge à l’Ambassade de France car le maïs OGM, MON810, de Monsanto, la seule plante OGM autorisée à être cultivée dans l’Union européenne, est interdite de culture en France depuis 2008.

Ces maïs non-OGM espagnols qui vont donc se réfugier au sein de l’Ambassade de France seront accompagnés de personnes provenant de divers pays européens, venus pour montrer leur solidarité envers cette demande d’asile agricole.

Pour David Carpio Sanchez, porte parole des maïs non-OGM et chargé de campagne OGM chez les Amis de la Terre Espagne, « le maïs OGM est cultivé en Espagne sans aucune précaution contre la contamination. Le Gouvernement espagnol se moque de mettre en place des lois strictes pour protéger l’agriculture sans OGM. Face à cette atteinte à leur droit de survie, les maïs non-OGM sont forcés de fuir le pays. Mieux vaut fuir en France que devenir OGM ! ».

Patrick De Kochko, membre des Amis de la Terre France ajoute que « l’exemple de l’Espagne montre l’importance de la réforme des procédures européennes d’autorisations pour interdire la culture du maïs OGM. La France ne doit pas baisser les bras et doit maintenir cette interdiction de culture. »

Helen Holder, chargée de campagne OGM chez les Amis de la Terre Europe précise aussi que « l’Espagne est le mauvais élève de l’Europe : pendant que les 26 autres pays de l’Union européenne hésitent à cultiver les plantes génétiquement modifiées, le Gouvernement espagnol ouvre grand les portes à l’industrie biotech. L’impact des OGM sur la santé et l’environnement n’est pas pris en compte, ni le risque important de contamination pour l’agriculture biologique et conventionnelle. »

Source : Pierre MELQUIOT, [www.actualites-news-environnement.com], septembre 2009