Selon la BBC, des milliers d’hectares de terres allemandes auraient été contaminées fortuitement avec une variété de maïs génétiquement modifiée et interdite en Europe, le maïs NK603 de la société Pionner Hi-Bred.

Au moment où nous écrivons ces lignes, il n’apparaît pas clairement d’où vient la contamination, ou l’erreur, mais ce maïs n’étant pas autorisé, les cultures devront être détruites. Selon Greenpeace la surface concernée par cette contamination est de l’ordre de 3000 hectares. Greenpeace accuse les autorités d’avoir pris connaissance de la contamination dès le mois de mars alors que les agriculteurs viennent seulement d’être prévenus.

Toujours selon Greenpeace, dans les terres concernées, 0,1% des plants sont des plants de NK603, soit de l’ordre de 100 pieds à l’hectare, ce que réfute Pionneer. Il semble qu’il faille déraciner ce maïs avant qu’il ne fleurisse de manière à empêcher la propagation de la contamination.

À ce jour l’Europe a autorisé deux plantes OGM, les maïs Monsanto 810 et une variété de pomme de terre cultivée pour son amidon. La France, l’Allemagne, l’Autriche, la Grèce n’ont, pour l’instant, pas autorisé le maïs Monsanto 810.

Selon le siteInfogm, la Commission européenne semble ambitionner de permettre aux Etats membres qui le souhaitent, d’interdire les cultures sur leur territoire, en échange de disposer d’un système lui permettant d’autoriser plus simplement et plus rapidement les plantes génétiquement modifiées. Elle continuerait de centraliser au niveau européen les procédures d’autorisation.

La Commission européenne a-t-elle trouvé le moyen de débloquer l’épineux dossier des OGM ?Le Vieux Continent, rétif aux plantes génétiquement modifiées, n’en cultive que 100 000 hectares, contre 134 millions dans le reste du monde. Et le président de la Commission, José Manuel Barroso, n’a jamais caché qu’il souhaitait mettre fin à cette exception.

Source : Yves Heuillard, www.ddmagazine.com, 8 juin 2010