En Grande-Bretagne le budget consacré à la sécurité des champs où des essais de culture OGM sont réalisés est devenu le budget le plus important lié aux OGM, les actes de vandalisme s’étant multipliés dans le pays ces dernières années.

La sécurité est devenue de loin la partie la plus importante du budget des essais sur le terrain de cultures génétiquement modifiées (OGM) en Grande-Bretagne alors que les chercheurs tentent de protéger les sites du vandalisme, d’après ce qu’a déclaré un scientifique britannique lundi.

Howard Atkinson de l’Université de Leeds, qui mène un essai sur le terrain de pommes de terre OGM, a déclaré que l’essai en lui-même coûtait 25000 pounds mais qu’il y avait une facture à « six chiffres » pour la sécurité autour du champ.

Howard Atkinson devrait rencontrer Phil Woolas, le ministre de la Grande-Bretagne responsable des cultures OGM, au début du mois de septembre.

Il a déclaré qu’il demanderait à Phil Woolas à ce que le gouvernement ne donne plus publiquement la localisation des essais de petite échelle, ou pour qu’il paye une partie des coûts liés à la sécurité.

Il a déclaré aux journalistes lors d’un briefing avec les médias qu’il était difficile pour les universités de justifier un tel coût de sécurité « pour protéger les champs des fanatiques ».

Il y a eu une opposition significative aux OGM en Grande-Bretagne, les inquiétudes se concentrant tout particulièrement sur la sécurité alimentaire et sur l’impact potentiel sur l’environnement de ces cultures. De nombreux essais ont été vandalisés par des militants.

Les cultures OGM sont cependant très courantes en Amérique du Nord et en Amérique du sud.

Le gouvernement de la Grande-Bretagne ne publie pas la localisation exacte d’un site d’un champ OGM mais fournit des informations suffisantes pour que les opposants puissent les localiser.

Jim Dunwell de l’Université de Reading a déclaré qu’il y avait eu une chute importante du nombre d’essais de cultures OGM en Grande-Bretagne au cours des dernières années avec seulement une candidature pour cette année, par rapport à 20 à 30 demandes par année à une époque.

Il a déclaré qu’en revanche, il y avait environ 1000 essais réalisés chaque année aux Etats-Unis.

Wayne Powell, directeur de l’Institut National pour la Botanique Agricole a déclaré qu’en conséquence du vandalisme sur les essais OGM l’an dernier, « nous avons désormais une sécurité 24 heures sur 24, avec des barrières autour des champs ».

Les essais de l’Université de Leeds concernent des pommes de terre OGM qui sont plus résistantes aux vers.

Source : News Environment