Cette semaine (du 11 au 17 octobre) de nombreuses actions diverses et variées ont eu lieu en France et ont rassemblé des centaines de citoyens. Plusieurs blocages de site, des manifestations, des débats, la tenue de stands informatifs, des concerts ont eut lieu à Marmande dans le Lot et Garonne, à Paris, à Lyon, Lille, Nimes, à Darnieules dans les Vosges, à Andard dans le Maine et Loire, à Sainte Cécile d’Andorge dans le Gard, à Marvejols dans la Lozère, à Villegailhenc dans l’Aude, à Autry Le Chatel dans le Loiret, à Laon dans l’Aisne...

Ces actions répondaient à l’appel lancée par la Via Campesina pour tenir une journée d’action contre Monsanto et l’agrobusiness le 16 octobre en référence à la journée mondiale de l’alimentation de l’ONU ce même jour.

Nous avons dénoncé l’emprise des multinationales de l’agrobusiness telles que Monsanto dans la destruction et l’accaparement de la biodiversité et du vivant.

Cette mobilisation est aussi une réaction à la politique de la Commission Européenne [1] et du gouvernement français [2] qui multiplient les cadeaux à l’agro industrie.

Elles visent aussi à dénoncer la collusion entre les grandes entreprises de l’agrobusiness et certains organismes scientifiques soi disant neutres mais ayant des liens réels avec les lobbys semenciers. Dernier conflit d’intérêt en date, dévoilé par l’eurodéputé José Bové, celui concernant la présidente du Conseil d’administration de l’agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) organisme chargé de l’évaluation des aliments et en même temps membre du Comité des directeurs d’ILSI Europe, un lobby agroindustriel puissant.

Le procès de Marmande a aussi eu lieu cette semaine, le jugement de 87 faucheurs agissant en l’état de nécessité à été mis en délibéré et sera rendu le 16 novembre 2010.

Ces mobilisations s’inscrivent dans la semaine d’action pour une justice climatique et sociale décidée à Cochabamba.

Plus d’informations sur ces manifestations le site internet de la Via Campesina et de Combat Monsanto.


Source :
 Combat Monsanto, 16 octobre 2010





[1En mars 2010, la Commission autorisait, pour la première fois depuis 12 ans, la culture d’un OGM : la pomme de terre Amflora de BASF. En juillet, la Commission Européenne approuvait à l’importation pour l’alimentation animale et humaine plusieurs maïs OGM dont deux de Monsanto et un de Syngenta. C’est également en juillet que le commissaire à la santé et aux consommateurs, John Dalli, a fait sa proposition de renationalisation des décisions en matière d’OGM afin de débloquer le processus européen d’autorisation des OGM, allant ainsi à l’encontre de la volonté des citoyens.

[2Le gouvernement français n’est pas en reste puisque, après avoir autorisé un nouvel essai OGM (vigne) au printemps, pour la première fois depuis la clause de sauvegarde sur le MON 810, le ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, a inscrit le 20 juillet, au catalogue français, 36 variétés de maïs génétiquement modifié Mon810 et deux variétés de maïs GM T25 à la demande de plusieurs entreprises semencières. Cela pourrait laisser entrevoir une mise en culture de multiplication de semences T25 pour l’exportation dès la saison prochaine en 2011, voire des cultures massives de MON 810 si John Dalli met fin au moratoire français en reconduisant comme il l’a promis son autorisation dès le mois de décembre. Notre mobilisation est donc indispensable pour obtenir la reconduction du moratoire français sur le MON 810 et son extension au T25 ainsi qu’à la pomme de terre amflora.