Mercredi, Ottawa doit débattre du projet de loi C-474 qui obligerait les nouvelles semences transgéniques à être soumises à une analyse du risque potentiel pour les marchés d’exportation.

L’initiateur de ce projet, le porte-parole néo-démocrate pour l’agriculture, Alex Atamanenko, souhaite ainsi aider les Canadiens à exporter leur production vers l’Europe.

En octobre 2009, le commerce a été perturbé par la découverte, au port de Gand en Belgique, de cargaisons contaminées au lin transgénique en provenance du Canada. Or, le lin transgénique est interdit en Europe.

M. Atamanenko souhaite donc éviter qu’une telle situation ne se reproduise. « C’est difficile de régler l’affaire. Je sais que les producteurs ont perdu de l’argent. Alors, on veut éviter la même situation pour les producteurs de luzerne et de blé », a-t-il affirmé.

Selon le président du Syndicat national des cultivateurs, Terry Boehm, ce projet de loi est essentiel à la sauvegarde des marchés extérieurs. Ce dernier s’inquiète notamment du fait que la compagnie Monsanto s’apprête à commercialiser une luzerne transgénique. Dans le cas de la luzerne, dit-il, la contamination de l’espèce biologique serait presque impossible à éviter.

Certes, les spécialistes qui développent ces semences s’opposent au projet de loi. Le président de Croplife Canada, Lorne Hepworth, par exemple, affirme qu’il s’agirait d’un frein au progrès technologique.
Quoi qu’il en soit, M. Atamanenko est persuadé qu’à l’issue du débat, Ottawa acceptera que le projet de loi soit soumis à un comité d’études.

Source : radio-canada.ca, le 17 mars 2010