Montréal, Canada — Greenpeace lance la campagne Internet OGM : Ce que Mosanto nous cache... et invite la population à écrire aux députés pour qu’ils visionnent ensemble le documentaire.

Pour Greenpeace, il est grand temps que nos représentants politiques voient le film. D’ores et déjà, celui-ci a déjà pris l’affiche devant des politiciens en France, au Brésil au Paraguay et dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique des Nations-Unies. Il devrait également être présenté à la Chambre des communes à Ottawa ce printemps.

" On ne demande pas la lune ! ", estime Éric Darier, directeur de Greenpeace au Québec. " On demande que dans le confort de leur siège parlementaire, les députés aient l’opportunité de réaliser la façon dont Monsanto s’y prend pour commercialiser ses semences génétiquement modifiées (OGM) sans que soient effectuées des évaluations scientifiques rigoureuses et indépendantes ", fait valoir Darier.

Le visionnement a permis à certains pays de prendre des mesures de précaution. Peu de temps après le visionnement du Monde selon Monsanto, la France annonçait un moratoire sur un maïs OGM de Monsanto (MON810) et son intention de renforcer les règles d’étiquetage obligatoire des OGM. Dans un même ordre d’idée, à la suite du visionnement, le Pérou rejetait les OGM et l’Argentine mettait en branle la tenue d’une enquête publique sur l’herbicide Roundup qui accompagne la plupart des OGM.

Greenpeace ne peut qu’espérer qu’après un tel visionnement les députés soient aussi choqués que la plupart des gens qui ont déjà vu ce film et agiront rapidement en commençant par imposer l’étiquetage obligatoire des OGM comme le promettait d’ailleurs monsieur Charest en 2003.

Documentaire-choc, le Monde selon Monsanto dépeint en images la façon dont le géant mondial des semences commercialise coûte que coûte ses OGM. Le documentaire offre un éclairage percutant sur les raisons de l’absence de l’étiquetage des OGM au Canada et au Québec et du rôle qu’occupe la multinationale.

Le Monde selon Mosanto a été traduit en 16 langues et diffusé à la télévision dans une vingtaine de pays.
Le documentaire, coproduit entre autres par ARTE et l’Office national du film du Canada, est une réalisation de Marie-Monique Robin. Marie-Monique Robin est une journaliste française récipiendaire de nombreux prix dont celui du Laurier 2003 de la radio et de la télévision du Sénat (de la France) et le prix Albert Londres (1995). Elle est également l’auteure du livre du même nom (Le monde selon Monsanto).

Marie-Monique Robin sera en visite au Québec du 10 au 13 mai prochain pour participer notamment au 5e Congrès mondial de l’éducation relative à l’environnement.

Source : Média Terre, Canada