Des chercheurs de l’Université de Lincoln en Nouvelle-Zélande ont publié un rapport basé sur les articles scientifiques publiés et établissant une balance bénéfices risques des biotechnologies pour ce pays (“Preliminary Economic Evaluation of Biopharming in New Zealand”, Kaye-Blake W. et al., Research Report No. 296, Mars 2007).

Pour se faire, ils se sont notamment intéressés à trois domaines de l’économie du pays, l’alimentation, l’agriculture et le tourisme et à deux produits issus des biotechnologies, la lactoferrine humaine recombinante et la pomme de terre GM à faible glycémie. Pour cette dernière, les auteurs concluent que son adoption pourrait répondre à une demande des consommateurs sur un marché de la pomme de terre représentant plusieurs milliards de dollars dans le monde.

Cependant, les impacts économiques de cette PGM sont encore incertains et, du fait de la façon dont sont perçues les PGM dans les autres pays, le secteur du tourisme en Nouvelle-Zélande subirait des pertes d’environ 90,5 millions d’euros suite à la commercialisation d’une telle PGM comme le montre une étude citée par le rapport [“Economic risks and opportunities from the release of genetically modified organisms in New Zealand”, Sanderson, K. et al., 2003 April,
Report to the Ministry for the Environment, Wellington : Ministry for the Environment.].

Par ailleurs, la Nouvelle-Zélande pourrait perdre certains marchés d’exportation. Les impacts sur les autres exportations de produits horticoles et agricoles sont encore inconnus. Enfin, selon ces auteurs, d’autres difficultés pourraient se faire jour du fait des risques et incertitudes liés aux PGM.

Source : Bulletin >Inf’OGM ACTU n°13 - Octobre 2008 par Eric MEUNIER,