Trois organisations espagnoles - Greenpeace, Amigos de la Tierra, COAG - membre de Via campesina - étaient présentes ce matin aux côtés de José Bové au Parlement européen. Le constat commun qu’elle dresse du bilan de la culture du maïs transgénique dans la péninsule ibérique est accablant.

Les cultures traditionnelles et plus encore le maïs biologique sont sous pression constante des pollutions génétiques. L’évidence montre que la mise en place de filières séparées, garantissant aux consommateurs la liberté de choix, s’avère impossible. Les contaminations, tant au niveau des champs que dans les transports et les entreprises, sont légions et rendent impossible le cloisonnement. Juan Felipe Carrasco de Greenpeace a expliqué qu’un certain nombre de petites exploitations familiales subissaient des pertes financières telles que leur survie était en jeu.
Les OGM sont des techniques invasives et dictatoriales qui détruisent à terme toute autre forme d’agriculture. Selon, Hélène BROOM de la COAG, l’utilisation des semences transgéniques ne se traduit pas par un gain économique pour les paysans qui les utilisent. Les semences coutent environ 20 % plus cher que les variétés traditionnelles alors que le prix de vente du maïs transgénique est souvent identique, voire inférieur à celui du maïs conventionnel. Les intervenants ont également soulignés l’impossibilité d’obtenir des réparations pour les pertes financières enregistrées en cas de pollution avérée.

Pour Greenpeace, Amigos de la Tierra, et la COAG, la situation des agriculteurs espagnoles et la contamination de la chaine alimentaire en Espagne doit servir d’alerte aux autres états membres de l’Union. L’Europe doit définitivement tourner la page des OGM.

Source : Jose-bove.eu, le 24 mars 2010