Le producteur américain de semences Monsanto a déposé plainte contre la décision du gouvernement allemand d’interdire son maïs génétiquement modifié MON 810, a indiqué mardi Brad Mitchell, un porte-parole de l’entreprise, à la suite d’informations de presse.

"Je peux confirmer que Monsanto a engagé des démarches en référé auprès du tribunal administratif de Brunswick, pour contester l’interdiction arbitraire du MON 810 en Allemagne", a indiqué M. Mitchell dans un courriel à l’AFP.

Cette interdiction, a fait valoir le porte-parole, "n’est pas soutenue par la moindre preuve scientifique".

Selon le quotidien économique Handelsblatt à paraître mercredi, qui avait révélé l’information, "Monsanto compte sur une décision d’ici mi-mai, pour que des semis soient encore possibles".

L’Allemagne, poids lourd de l’Union européenne, a rejoint mardi le camp des réfractaires au maïs génétiquement modifié en interdisant sa culture, ce qui devrait empêcher à la Commission de l’imposer.

A la lumière de "deux nouvelles études" ayant apporté "de nouveaux éléments scientifiques" - notamment le fait que le gène introduit par Monsanto dans la semence serait nuisible aux coccinelles et aux papillons -, la ministre Ilse Aigner a annoncé que Berlin avait décidé, "dans l’intérêt de l’environnement", d’activer la clause de sauvegarde contre le MON810.

L’Allemagne a ainsi rejoint la France, la Grèce, l’Autriche, la Hongrie et le Luxembourg, parmi les pays ayant banni cette culture au nom du "principe de précaution".

Copyright © AFP, le 22 avril 2009