Le 13 Mars 2008

Devant l’impossibilité de résoudre le problème des royalties en Argentine, Monsanto a déplacé le conflit en attaquant les exportations argentines sur le sol européen. Monsanto a ainsi engagé huit procédures judiciaires (Allemagne, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne et Pays-Bas), réussissant à faire immobiliser des bateaux venus d’Argentine par les douanes européennes.

L’entreprise réclame 15 dollars par tonne de soja argentin importée. Au Danemark, le juge a accepté que l’Argentine soit co-défendeur, aux côtés des importateurs. Le 18 août 2006, la Commission européenne a écrit au gouvernement argentin, affirmant que le soja argentin n’est pas couvert par un brevet européen. L’Europe a donc tranché en faveur de l’Argentine. Cependant, ce n’est pas la Commission qui est attaquée par Monsanto, mais des importateurs auprès de juridictions nationales, précise-t-on à Bruxelles. Selon le Ministère argentin de l’agriculture, les pertes pour les producteurs argentins, liées au retard et aux immobilisations des cargaisons, s’élèvent à plusieurs milliards d’euro.

Une brève d’inf’OGM