Après avoir jugé début juillet des anti-OGM pour une action en 2006 dans l’Aude contre Monsanto, le tribunal correctionnel de Carcassonne a finalement décidé de les relaxer, mercredi 17 septembre.


Alors qu’il y avait initialement 5 prévenus, dont José Bové, 25 autres militants avaient obtenu de s’asseoir sur le banc des prévenus.
Le procureur de la République, Francis Battut, avait requis à l’encontre de chacun une amende de 3.000 euros, "dont une grande partie avec sursis". De fait, il avait estimé qu’invoquer la liberté des militants anti-OGM "est respectable, mais il y a d’autres libertés. Toutes les libertés doivent être protégées. La liberté du travail, c’est quelque chose d’essentiel".

Entrave à l’exercice de la liberté du travail

José Bové et 4 autres anti-OGM étaient poursuivis pour "entrave à l’exercice de la liberté du travail de manière concertée, et avec voies de fait et dégradations".
Le fait reproché : le 13 avril 2006, une centaine de membres de la Confédération paysanne, des Faucheurs volontaires et de Greenpeace avaient pénétré chez Monsanto à Trèbes (Aude), près de Carcassonne, en forçant des portes ou escaladant des grillages pour entrer dans les hangars et y rechercher des semences transgéniques.
Indiquant que Monsanto avait subi des dommages de plus de 10.000 euros, l’avocat du semencier, Me Alain Pouchelon, avait réclamé 20.000 euros de dommages et intérêts et 10.000 euros de frais de procédure.

Bové satisfait

José Bové a fait part de sa satisfaction après la décision du tribunal. Selon lui, l’accusation portée "avait un caractère dangereux, car si le tribunal avait donné suite c’est tout le mouvement social qui se retrouvait dans une situation extrêmement difficile".
Monsanto a lui fait part de "son incompréhension et son exaspération", en estimant que les faits jugés étaient "particulièrement violents et clairement délictueux".

Source : Challenges.fr