Le 27 février 2012, Combat Monsanto a manifesté au Salon de l’Agriculture auprès de la Confédération Paysanne afin de demander le retrait de la scandaleuse loi sur les semences, dite « loi COV ».

Cette loi étend l’obligation de payer une taxe au nom évocateur, la « Contribution Volontaire Obligatoire » à 21 espèces. Pour les autres espèces, il est interdit aux agriculteurs de ressemer une partie de leur récolte, sous peine d’être qualifiés de contrefacteurs et donc d’être considérés comme délinquants.

Les paysans et les militants pour la souveraineté alimentaire ont alors symboliquement « emprisonné » le stand du Gnis (Groupement National interprofessionnel de la Semence), pour dénoncer le verrouillage juridique exercé par ces détenteurs de droits de propriétés intellectuels (COV) sur les semences.

Le cortège s’est ensuite arrêté quelques instants devant le stand du syndicat agricole FNSEA, qui a poussé pour l’adoption de la loi COV. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a tenu à prendre la parole au microphone et a expliqué la nécessité d’encourager les grands semenciers français face à la concurrence internationale. Il n’a en revanche aucunement fait mention des droits des paysans sur cette ressource vitale. M. Beulin se présente pourtant comme le premier représentant des agriculteurs français. Ce mandat serait-il affecté par ses nombreuses autres casquettes, dont celle non négligeable de PDG de Sofiprotéol, empire sur les produits oléagineux ne pesant pas moins de 5,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire ?

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