Jean-Paul Huchon, Président de la Région Ile-de-France, et Hélène Gassin, Vice-présidente chargée de l’environnement, de l’agriculture et de l’énergie, vont saisir la Cour de Justice de l’Union Européenne en vue d’annuler l’autorisation d’importation et de mise sur le marché de nouvelles variétés d’OGM, décidée le 28 juillet dernier par la Commission Européenne.

Aujourd’hui, rien ne permet de garantir l’innocuité des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) sur le plan de la santé alors que par ailleurs les impacts négatifs des cultures OGM sur la biodiversité et la contamination des parcelles non OGM sont, eux, avérés. L’avenir de l’agriculture et de l’alimentation saine des franciliennes et franciliens ne peuvent être sacrifiées sur l’autel des intérêts économiques de quelques géants de la semence.

En engageant cette action, initiée par Philippe Martin, Président du Conseil général du Gers, la Région Ile-de-France poursuit sa lutte contre la commercialisation et la culture d’OGM en plein champ.

Le recours porte sur la violation :

• du principe de précaution
• de l’objectif d’un niveau élevé de protection de la santé et de l’environnement inscrit dans les traités
• du principe de l’équilibre des pouvoirs au sein de l’UE (en l’espèce, la décision unilatérale de la commission pour autoriser la commercialisation d’OGM)
• du principe de transparence (information des consommateurs)

Jean-Paul Huchon déclare qu’ « à l’heure où l’Ile-de-France met en œuvre sa conversion écologique, et alors qu’on nous parle sans arrêt du Grenelle de l’environnement dont nous ne voyons toujours pas les actes, les collectivités et l’Ile-de-France en particulier, sont contraintes, une nouvelle fois, de mener la lutte pour une société plus juste, plus écologique et plus démocratique. »
Le 28 juillet 2010, John Galli, Commissaire européen en charge de la santé et de la protection des consommateurs, autorisait l’importation et la mise sur le marché de six nouvelles variétés d’OGM. 

Cette décision va à l’encontre non seulement de l’intérêt général des européennes et européens mais bafoue également le principe démocratique et le droit des consommateurs.

Pour rappel : la Région Ile-de-France est membre du Réseau des régions européennes libres d’OGM depuis 2004.

Source : L’Humanité, le 21 janvier 2011