Greenpeace était présent en Allemagne et en Suède afin de protester contre la pomme de terre transgénique Amflora qui a été autorisé à la culture commerciale par la Commission européenne le mois dernier.

Ce nouvel OGM, développé par la firme agro-chimique allemande BASF, est le premier autorisé à la culture depuis douze ans. Il s’agit d’une pomme de terre enrichie en amidon pour les besoins l’industrie papetière, qui servira également à nourrir les animaux d’élevage et pourra contaminer notre alimentation jusqu’à 0.9%.

Blocage d’un stock de semences de pommes de terre OGM en Allemagne
Dans la ville de Bütow, au nord-est de l’Allemagne, des activistes de Greenpeace ont condamné l’accès d’un entrepôt qui renfermait des semences de pomme de terre Amflora. Les activistes se sont enchaînés au portail du bâtiment, avec à leurs côtés une pancarte annonçant la « fermeture de l’entrepôt européen de pommes de terre génétiquement modifiées ». Quelque 360 tonnes de pomme de terre OGM sont ainsi stockées en vue d’être cultivées non seulement en Allemagne, mais dans plusieurs autres pays européens. En effet, la Suède, la République tchèque et les Pays-Bas pourraient également commencer à cultiver cet OGM rapidement.

Pourtant la culture et la commercialisation de cette pomme de terre sont contraires à l’esprit de la directive 2001/18 de 2001 relative à la dissémination d’organismes génétiquement modifiés qui demande de ne pas utiliser de gènes de résistances aux antibiotiques car cela pose un risque inacceptable pour la santé humaine et animale. De plus, l’évaluation des risques environnementaux n’a pas été conduite de façon appropriée, ce qui est également contraire à la directive. Cet OGM doit être interdit sans délai, comme l’ont déjà fait l’Autriche, la Grèce, la Hongrie et le Luxembourg.

Soupe de pommes de terre bio géante pour dire NON en Suède
Les militants de Greenpeace se sont également mobilisés à Stockholm pour marquer leur refus de l’arrivée de la pomme de terre OGM de BASF dans les champs suédois. Un grand repas a été organisé avec 150 personnes pour dire NON à ce nouvel OGM. Une délicieuse soupe bio attendait les convives, dégustée sur des tables disposées de sorte à composer le mot NON.

Source : Greenpeace France, le 14 avril 2010