Les conclusion du conseil des ministre européens de l’Environnement doivent être respectées", a plaidé vendredi le gouvernement français après l’avis favorable de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) sur la demande de renouvellement de l’autorisation du maïs génétiquement modifié MON810, suspendue par plusieurs pays européens dont la France.

"L’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’AESA) vient de rendre un avis favorable sur la demande de renouvellement de l’autorisation du MON810", rappellent dans un communiqué commun le ministre français de l’Ecologie Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire et la secrétaire d’Etat de l’Alimentation Chantal Jouanno.

Or, "plusieurs Etats membres (France, Autriche, Hongrie, Luxembourg, Allemagne et Grèce) ont pris des clauses de sauvegarde interdisant la culture du MON810 sur leur territoire en raison de risques environnementaux". "Les ministres de l’Environnement de l’Union européenne se sont, à une très large majorité, opposés le 2 mars dernier aux propositions de la Commission obligeant l’Autriche et la Hongrie à lever ces clauses", ajoutent-ils.

"Les ministres de 12 Etats membres ont écrit à l’AESA, le 6 mai dernier, afin qu’elle réponde pleinement dans son évaluation aux questions des Etats membres quant aux impacts de la mise en culture du MON810 (développement de résistances, effets sur les espèces non cibles), pour que les méthodes d’évaluation soient renforcées, selon les conclusions du Conseil des ministres européens de l’Environnement du 4 décembre 2008, adoptées à l’unanimité", poursuit le communiqué.

"Les méthodologies ainsi demandées étant en cours de révision pour aboutissement en 2010, l’avis rendu par l’AESA n’a pas pu encore en tenir compte", expliquent les ministres. "La Commission doit maintenant établir un projet de décision, et la France précisera sa position après consultation de l’AFSSA (Autorité française de sécurité sanitaire des aliments) et du Haut Conseil des Biotechnologies. "Nous demandons que les conclusions du Conseil des ministres européens de l’Environnement soient respectées", concluent les ministres.

La France avait décidé en janvier 2008 d’activer la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON810, seul OGM cultivé en France, "au nom du principe de précaution"

Source : Le nouvel Obs, le 4 juillet 2009