« Protégez notre avenir, non aux OGM ! ». Dans la nuit du 28 novembre, Greenpeace a projeté devant la tour Eiffel habillée des couleurs de l’Europe ce message géant afin de rappeler aux autorités françaises et européennes la nécessité d’obtenir avant la fin de la Présidence française une véritable amélioration des procédures d’évaluation des OGM au niveau européen.

La mauvaise volonté de la Commission européenne, la timidité des
gouvernements et leurs désaccords empêchent pour l’instant toute avancée
significative pour éviter que des OGM mal testés soient mis sur le
marché ou cultivés en Europe.

La Présidence française a pourtant fait de l’amélioration des procédures
d’évaluation et de la réforme de l’EFSA (autorité européenne de sécurité
des aliments) des éléments majeurs de sa politique européenne.

Des risques pour la reproduction humaine ?

La procédure actuelle d’évaluation des risques n’est en effet pas en
mesure d’évaluer les impacts à long terme des plantes GM sur
l’environnement, la biodiversité, la santé humaine et animale. En
témoigne une étude récente, commanditée par le gouvernement autrichien,
qui soulève d’importantes questions quant aux risques que feraient peser
les OGM sur la santé. Des souris nourries avec une variété autorisée de
maïs GM de Monsanto (NK603xMON810) se reproduisent plus difficilement
que celles nourries avec une variété de maïs conventionnelle. Or, ce
maïs GM a été autorisé à la consommation humaine et animale en Europe en
2007 sur base d’un avis positif rendu par l’autorité européenne de
sécurité des aliments (EFSA).

« Nous sommes très inquiets que la Commission européenne et deux pays,
Royaume-Uni et Suède, bloquent par leur attitude négative dans toutes
les discussions tout progrès vers une évaluation plus sérieuse des OGM,
précise Arnaud Apoteker, de Greenpeace France. Après plus de 6 mois de
négociations, les discussions n’apportent rien de nouveau quant à
l’amélioration des procédures. La Présidence française doit faire preuve
de fermeté avant le prochain conseil des ministres de l’environnement
afin de ne pas se ridiculiser avec un texte sans signification, qui
représenterait un échec politique majeur. »

Il ne reste que quelques jours jusqu’au vote du conseil européen de
l’Environnement qui sera déterminant pour la politique des OGM en Europe
 ! Ce que nous devons faire : Montrer aux décideurs politiques que les
citoyens d’Europe leur demandent de protéger notre alimentation, notre
santé et l’environnement.

Source : HNS-info.net, le 29 novembre 2008.