Ce 15 février 2020, quatre actions d’étiquetage de produits de grande consommation soupçonnés de contenir des “OGM cachés” issus de plantes rendues tolérantes aux herbicides se sont tenues dans des supermarchés de Bordeaux, Bagnolet, Rennes et Valence à l'initiative de l'association Combat Monsanto.
 
 
Le samedi 15 février, une centaine d'activistes ont dénoncé la présence d’organismes génétiquement modifiés (OGM), cultivés en France, dans des produits alimentaires. Malgré la réglementation européenne qui impose leur étiquetage, ces produits ne comportent aucune mention indiquant la présence d’OGM dans leur composition. 
 
Les militants sont entrés dans le supermarché pour étiqueter les produits soupçonnés de contenir ces “OGM cachés” et alerter les consommateurs présents. 
 
Les produits ciblés contiennent de l’huile de tournesol, de colza, ou des endives, qui sont issus de Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides (VrTH) obtenues par mutagenèse in vitro.
L’Anses indiquait en novembre 2019 que « les surfaces cultivées en France avec des VrTH en culture d’oléagineux représentaient en 2017, 27% des surfaces de tournesol (soit environ 160 000 ha) et 2% des surfaces de colza (soit environ 30 000 ha) ».
 
Le développement de leur culture entraîne l’augmentation des quantités d’herbicides épandues alors que les ventes de pesticides ont augmenté de 24% entre 2017 et 2018, tandis que les plans Écophyto de réduction des pesticides échouent lamentablement, faute de
volonté politique.
 
Le 7 février 2020, le Conseil d’État confirmait la décision de la CJUE de juillet 2018 reconnaissant que les plantes obtenues par mutagenèse in vitro sont des OGM. La haute juridiction française a donné 9 mois au gouvernement pour que les plantes mutées rendues tolérantes aux herbicides soient retirées du catalogue officiel des semences, et leur culture stoppée jusqu’à l‘évaluation conforme à la réglementation OGM. 
 
Pourtant, la pression des lobbies reste grande au niveau européen pour faire modifier la réglementation sur les OGM et en exclure les nouvelles techniques de manipulation génétique.
 
Par l’action d’étiquetage des produits suspectés de contenir des “OGM cachés”, les militants interpellent le gouvernement et le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, pour réclamer un moratoire immédiat sur la distribution et la culture de l'ensemble des plantes rendues tolérantes aux herbicides, avant la prochaine période de semis du printemps. Les militants exigent le retrait de tous les "OGM cachés" du catalogue, une évaluation sanitaire et environnementale rigoureuse des variétés issues de nouvelles techniques de manipulation génétique, ainsi qu’un étiquetage systématique des produits soupçonnés d’en contenir.
 
Remerciements de l'association Combat Monsanto aux camarades qui nous ont rejoint pour cette action collective et qui participent habituellement aux luttes d'Attac, ANV-Cop21 et Extinction Rebellion.
 
 
 

REVUE DE PRESSE

Nationale

- Les OGM cachés dans nos assiettes, Vert, le média qui annonce la couleur, 16 février 2020
- Étiquetage citoyen de produits OGM vendus illégalement, Inf'OGM, 19 février 2020
 
Action Bagnolet
 
- Vidéos : des militants mènent une action contre les "OGMs cachés" dans certains produits, France Bleu Paris, 15 février 2020
- Reportage audio du journal de France Bleu (France) de 7h du 16/02 à 4'10 
 
Action à Rennes
 
- À Rennes, des militants d’Attac ont organisé une action contre les « OGM cachés », Le Télégramme, le 16 février 2020
 
Action à Bordeaux
 
- Gironde : des militants écologistes mènent une action anti-OGM dans un supermarché de Blaye, France Bleu Gironde, samedi 15 février
- Des militants d’ANV COP21 Gironde étiquettent des produits susceptibles de contenir des “OGM cachés” en supermarché, Pressenza, le 16 février 2020
- Gironde : à la chasse aux OGM cachés en supermarché, Le Républicain, le 16 février 2020
 
Action Valence
 
- Valence : des militants s'introduisent dans un supermarché pour mener une action "anti-OGM", France Bleu Drome, le 15 février 2020