a. Le Roundup, l’herbicide total de Monsanto.

Le Roundup est un herbicide total et non sélectif produit par la compagnie Monsanto et dont la substance active principale est le glyphosate. Ce dernier est un herbicide dérivé d’un acide aminé (la glycine) découvert et breveté par les chimistes de Monsanto en 1969.


Le Roundup, commercialisé à partir de 1975, a un principe actif qui permet l’extermination totale de toutes les plantes aspergées. En cas d’épandage de Roundup sur une plante, celle-ci va absorber le produit chimique au niveau des feuilles qui va ensuite passer dans la sève de la plante et entraîner une contamination générale de l’organisme. Le glyphosate va ensuite se concentrer au niveau des racines et perturber la production de chlorophylle et d’hormones de croissance de la plante, entraînant une nécrose des tissus végétaux conduisant à la mort de la plante.

b. Une publicité mensongère sur la biodégradabilité et l’innocuité du produit.

Le Roundup a connu un succès très rapide non seulement dans le monde des agriculteurs qui saluaient son efficacité mais aussi auprès des jardiniers amateurs, séduits par la réputation de biodégradabilité et d’innocuité du produit. En effet, on peut lire sur les bidons de Roundup distribués en grande surface qu’ « utilisé selon le mode d’emploi, Roundup de présente pas de risque pour l’homme, les animaux et leur environnement ».
De plus, beaucoup se souviennent de la fameuse annonce publicitaire où un chien couvrait une plante de Roundup afin de déterrer un os enseveli pour le manger en toute sécurité, sans se préoccuper d’éventuels résidus toxiques sur sa nourriture. Cette annonce promouvant la non-toxicité du désherbant fut condamnée pénalement pour publicité mensongère dans plusieurs pays.

Ce n’était pas la première fois que Monsanto mentait sur la non toxicité du Roundup, puisque la firme avait déjà été condamnée dès 1996 par le Bureau de la répression des fraudes de l’Etat de New York pour publicité mensongère. Une décision qui aurait du alerter les autorités européenne au moment du lancement de la campagne de Monsanto en 2000, mais pourtant ses spots ont été diffusés dans toute l’Union. Pour les mêmes motifs de fraude, Monsanto fut condamnée par un tribunal français dans un jugement rendu le 26 janvier 2007. Ce jugement révèle la véritable nature du Roundup et la fraude commise par Monsanto sur la biodégradabilité avancée par son produit. Le tribunal a donc jugé que : « l’utilisation combinée sur les étiquettes et emballages des produits herbicides pour jardins d’amateurs de marque Roundup visés à la prévention, des termes et expressions « biodégradable,« laisse le sol propre », « respect de l’environnement », « efficacité et sécurité pour l’environnement », […] , peut laisser faussement croire au consommateur à l’innocuité totale et immédiate desdits produits par suite d’une dégradation biologique rapide après usage, alors que le glyphosate en constituant la substance chimique active, auquel il est ajouté un surfactant, l’amine polyoxyéthilène, présente une écotoxicité manifeste et ne se dégrade pas rapidement dans la nature, puisque selon les études effectuées par le groupe Monsanto lui-même, un niveau de dégradation biologique de 2 % seulement peut être obtenu après 28 jours. »

Voila qui clarifie la véritable nature du produit, un herbicide puissant et toxique, qui se dégrade lentement dans le sol.