Roundup Express : le gouvernement doit revoir sa copie

Le 7 mars 2012

Le Conseil d’État a demandé mercredi au ministre de l’Agriculture un nouvel examen de la toxicité du désherbant de Monsanto.

Le Conseil d’État a demandé mercredi au ministre de l’Agriculture un nouvel examen de la toxicité du Roundup Express, désherbant de la firme agrochimique américaine Monsanto pour le grand public, accédant ainsi à la requête de l’association Générations futures.

Le Conseil d’État annule la décision de refus d’abrogation de l’autorisation du Roundup Express pour prise en compte insuffisante par le ministre d’une substance présente dans le produit et inscrite sur la liste communautaire des "substances actives", précise le Conseil dans son communiqué. Le ministre de l’Agriculture devra donc procéder à un réexamen de la demande d’abrogation du désherbant dans un délai de six mois.

À l’origine de la requête auprès du Conseil, Générations futures et Jacques Maret [1], agriculteur et partie prenante dans le dossier, évoquent de leur côté un "événement considérable".

"Cette décision concerne tous les consommateurs et leurs enfants. En effet, le Conseil d’État considère, comme nous, que sa toxicité n’a pas été correctement évaluée, ce qui est particulièrement regrettable pour un produit vendu au grand public et utilisé dans les jardins des familles", ont-ils ajouté dans un communiqué.

Dans son texte, le Conseil d’État rappelle qu’il appartient au ministre, lors d’une demande d’autorisation de mise sur le marché d’un produit phytopharmaceutique, de procéder à une évaluation complète des risques que ce produit peut présenter pour la santé humaine ou animale ou pour l’environnement. Cette évaluation doit tenir compte des effets synergiques entre la substance active et les autres substances entrant dans la composition du produit. Le Conseil d’État a en revanche rejeté les autres requêtes de Générations futures et portant sur les produits phytopharmaceutiques Roundup GT plus et Roundup Extra 360.

Source : Le Point.fr , le 7 mars 2012.

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Le communiqué de presse officiel du 7 mars 2012