a. Définition scientifique :

Les PCB, ou polychlorobiphényles, s’obtiennent à partir du benzène auquel on ajoute du chlore. Le Benzène est un hydrocarbure, issu du raffinage du pétrole, largement utilisé dans la synthèse chimique de médicaments, de plastiques ou de colorants.

Après ajout de chlore, le benzène devient un nouveau composant chimique appelé le PCB, qui sert de liquide réfrigérant dans les transformateurs électriques et les appareils hydrauliques industriels, mais ils sont aussi utilisés comme lubrifiants dans des applications aussi variées que les plastiques, les peintures, l’encre ou le papier.

Les PCB appartiennent à une catégorie de douze polluants chimiques très dangereux appelés les « polluants organiques persistants », car ils résistent aux dégradations biologiques naturelles et s’accumulent dans les tissus vivants, tout au long de la chaîne alimentaire. Les résidus de PCB sont notamment stockés dans les organes et tissus graisseux des animaux et des mammifères ce qui fait que leur présence est avérée dans le corps humain. Ils sont « bioaccumulateurs ».

b. Monsanto et les PCB, petit historique

C’est par le rachat en 1935 de la Swann Chemical Company, à Anniston aux Etats-Unis que Monsanto Chemical Company se lance dans la production et la vente de PCB. Dans les années 40, Monsanto devient l’un des premiers fabricants mondiaux dans le domaine du caoutchouc, puis du plastique et des fibres synthétiques, comme le polystyrène. Les PCB sont des éléments chimiques entrant dans le processus de fabrication et de synthèse des plastiques et autres fibres synthétiques, ce qui conduit Monsanto à devenir un des leaders mondiaux de la production de PCB. La compagnie garantit son quasi-monopole sur les PCB par un brevet qui lui permet de vendre des licences de production à travers le monde, mais elle étend aussi son empire en ouvrant des usines de production en Europe, notamment en Grande Bretagne. Les PCB de Monsanto ont été commercialisés sous divers noms comme « Aroclor » au Royaume Uni, « Pyralène » en France, « Clophen » en Allemagne ou encore « Kanechlor » au Japon.