Dans un avis rendu jeudi 8 avril, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) recommande l’adoption de teneurs réglementaires européennes maximales de PCB (pyralènes) dans l’alimentation, afin de diminuer l’exposition de la population à ces polluants organiques persistants.

Les PCB ont été interdits en 1987, mais restent présents dans l’environnement, en particulier dans les sédiments des rivières et les poissons d’eau douce. L’Afssa a également déterminé des valeurs critiques d’imprégnation, au-dessus desquelles des effets sur la santé peuvent advenir : 700 nanogrammes de PCB par gramme de lipides dans le sang pour les femmes enceintes, allaitantes ou en âge de procréer, et 1 800 ng pour les autres catégories. Environ 10 % des femmes en âge de procréer dépasseraient le seuil fixé, et 2 % de la population générale. Les populations les plus exposées sont les pêcheurs amateurs de poissons d’eau douce et leurs familles, sur lesquels une étude d’imprégnation est en cours. L’Afssa recommande aux femmes enceintes et en âge de procréer de ne pas consommer de poissons potentiellement contaminés (anguille, carpe, gardon, espadon, requin, sikki).

Source : Gaëlle Dupont, lemonde.fr, le 9 avril 2010