Contrairement au message véhiculé par les entreprises de l’agro-industrie, l’utilisation d’OGM dans l’agriculture a augmenté « de façon dramatique » l’utilisation de pesticides.

C’est ce que révèle le récent rapport du Dr Charles Benbrook soutenu par Greenpeace. Elle préconise d’éviter « toute introduction de nouveaux OGM » en Europe.

« L’agriculture n’a rien à gagner avec l’utilisation d’OGM, c’est clair ! »
A lancé hier Maurice Losch chargé de campagne OGM et agriculture durable de Greenpeace Luxembourg. Et pour cause. En ce début d’année internationale de la biodiversité, Greenpeace s’appuye sur le rapport du Dr Charles Benbrook, intitulé « Impacts des cultures d’OGM sur l’utilisation de pesticides- les 13 premières années » pour dénoncer le « bilan désastreux » du « duo infernal » que forment OGM et pesticides.

La quantité de pesticides utilisée a augmenté de 144.000 tonnes
Le rapport publié par The Organic Center (TOC) américain conclut que l’utilisation croissante de pesticides dans les cultures OGM (qui sont résistantes aux pesticides), est due à de mauvaises herbes qui sont devenues résistantes, à leur tour, aux pesticides. Ceci par transmission génétique. Avec les cultures de maïs, soja et coton transgéniques, la quantité de pesticides utilisée a augmenté de 144.000 tonnes durant les 13 premières années, indique le rapport.

Les dindons de la farce, ce sont les agriculteurs : « Non seulement ils paient les brevets mais en plus utilisent toujours plus de pesticides. Il est connu que ceux qui produisent les OGM, vendent aussi les pesticides, comme Monsanto », glisse Maurice Losch. Greenpeace Luxembourg suggère au gouvernement d’aider aux agriculteurs de sortir de l’infernale spirale en construisant une filière de matières fourragères sans OGM. 


Source :
 Maurice Fick, Point 24, le 19 janvier 2010