Lorsque le caractère cancérigène de l’Agent Orange fut enfin prouvé, ce fut au gouvernement américain de dédommager les vétérans et non plus aux fabricants de l’Agent Orange puisqu’ils avaient déjà été jugés pour cette affaire.


Le 2 février 1991, le Congrès vote une loi (Act PL 102-4) demandant à l’académie des sciences d’établir une liste des maladies pouvant être attribuées à une exposition à la dioxine. Seize ans plus tard, celle–ci compte treize pathologies graves, essentiellement des cancers (appareil respiratoire, prostate), dont certains très graves comme le sarcome des tissus mous ou le lymphome non hodgkinien, mais aussi la leucémie, le diabète, la neuropathie périphérique et la chloracné. Cette liste évolutive a permis d’indemniser et de prendre en charge des milliers d’anciens combattants. Malheureusement aucune compensation n’a encore été offerte aux milliers de victimes vietnamiennes de l’Agent Orange.
Quant à Monsanto, sa ligne n’a pas changé puisqu’en 2004, Jill Montgomery, un porte parole de la firme, déclarait « éprouver de la compassion pour les personnes qui pensent avoir été blessées et comprendre qu’elles essaient d’en connaître la cause. Mais toutes les preuves scientifiques dignes de foi montrent que l’Agent Orange ne provoque pas d’effets sanitaires à long terme. [1] »





[1Corpwatch, 4 novembre 2004