Décidément, ce n’est pas seulement les plantes que Monsanto modifie génétiquement, c’est aussi la réalité !

En effet, le cri de victoire de Monsanto suite à la décision de la Cour Suprême des États-Unis est simplement un mensonge de plus. Certains médias sont tombés dans le panneau (Radio-Canada, l’AFP , Affaires stratégiques, etc.)

En page 22 dela décision de la Cour Suprême des États-Unis, le juge Samuel Alito, résume la décision de la Cour comme suit :

« ...la décision de l’APHIS [Animal and Plant Health Inspection Service de l’USDA – ministère de l’agriculture américain] [...] signifie que pratiquement pas de RRA (luzerne Roundup Ready) sera cultivée ou vendu jusqu’à ce qu’une nouvelle décision de déréglementation est en place. De plus, [...] toute partie lésée par une décision de la déréglementation future et hypothétique aura amplement l’occasion de contester et de demander des mesures préliminaires d’urgence appropriée, si ou quand une telle décision est prise. » [traduction Greenpeace]

En bref, cela signifie que Monsanto ne pourra pas vendre de semence de luzerne OGM tant que les autorités américaines n’auront pas fait des évaluations et pris une décision. Le gouvernement américain croit que cela prendra au moins un an ou plus.

Le Centre for Food Safety (CFS) qui a suivi le cas, a très bien analysé la décision de la Cour Suprême et a déjà répondu aux mensonges de Monsanto véhiculé par certains médias qui n’ont pas pris le temps de contre vérifier l’information. Andrew Kimbrell du CFS a d’ailleurs écrit une très bonne réponse dans le Huffington Post.
Traduction disponible sur le site de Combat Monsanto.

Mais que signifie le mensonge de Monsanto ?

Il existe au moins deux explications possibles :

1. Monsanto était tellement convaincu de gagner en Cour Suprême, que leur communiqué de victoire est parti aux médias trop rapidement.

2. Ou alors, si ce n’était pas une erreur, il s’agit d’une tentative de désinformation grossière (« mentez ! Mentez ! il en restera toujours quelque chose »). Le mensonge de Monsanto s’explique aussi peut-être par leur désir de rassurer leurs actionnaires et les marchés.

Les gouvernements ont fait confiance à Monsanto comme ils ont trop fait confiance à BP. Réfuser à appliquer le principe de précaution, nous conduit tout droit à des désastres comme celui de la marée noire dans le Golfe du Mexique.

Arrêtons la marée de la contamination génétique ! Arrêtons Monsanto !

Pour en savoir plus sur l’historique du cas, visitez TrueFoodNow.

Visitez aussi les sites :
• de Greenpeace au Québec
• du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB)

Source : Greenpeace Canada, 22 juin 2010