Selon un rapport divulgué récemment, Monsanto aurait dépensé 1,4 millions de dollars au cours du premier trimestre 2011 pour ses activités de lobby auprès du gouvernement fédéral américain.

C’est beaucoup moins que les 2,5 millions de dollars dépensés un an plus tôt, mais en très légère baisse par rapport au 1,5 million de dollars que la firme a dépensés au cours des trois derniers mois de 2010. Toujours selon ce même rapport, le plus gros semencier du monde a fait pression sur le Congrès et le Département américain de l’Agriculture (USDA) sur les règlements qui pourraient affecter la distribution des cultures génétiquement modifiées comme le soja Roundup Ready et la luzerne Alfalfa. La société a également fait pression sur le Congrès et l’USDA sur les questions entourant la consolidation et la loi antitrust dans le secteur agricole. L’année dernière, l’USDA a lancé un effort conjoint avec le ministère américain de la Justice pour examiner la conformité des entreprises alimentaires avec la loi anti-trust américaine, et Monsanto a été sérieusement mise en cause. La société a également fait pression sur le représentant américain au Commerce et le Département d’Etat sur les questions entourant la réglementation étrangère et le commerce des semences biotechnologiques.

Ce puissant lobby porte ses fruits puisque la justice américaine ne parle plus de poursuite à l’encontre de Monsanto pour l’application de la loi anti-trust et les récentes révélations de wikileaks [1] ont prouvé que le gouvernement américain reste, via ses ambassades, un fervent défenseur des intérêts de la firme à travers le monde.

Source : genet info, 23 juin 2011