Le groupe américain Monsanto a réaffirmé mardi 24 janvier qu’il ne vendrait pas de maïs transgénique en 2012 en France, au lendemain d’une action menée par des militants anti-OGM contre un de ses sites et l’engagement du gouvernement d’interdire la mise en culture de ce maïs.

"Monsanto considère que les conditions favorables à la commercialisation de MON810 en France en 2012 et au-delà ne sont pas réunies", a affirmé le groupe dans un communiqué, dont c’est la première réaction depuis l’occupation de son site de Trèbes, dans l’Aude, pendant quelques heures.

Le groupe admet la présence de semences

"Cette position a été exprimée à plusieurs reprises et confirmée auprès des autorités françaises", a ajouté Monsanto. Le groupe américain "déplore la pénétration par effraction et les dommages occasionnés" par des manifestants sur son site de Trèbes, près de Carcassonne, d’autant que cette "action violente" fait suite à d’autres opérations du même type contre le siège et des sites de recherche et de production de Monsanto en France.

Tout en réaffirmant qu’il n’avait "ni vendu ni expérimenté de semences de maïs MON810 en France depuis 2008", le géant américain a admis que certains de ses sites dans l’Hexagone pouvaient stocker et conditionner des "semences OGM et conventionnelles" à destination de l’exportation.

Le moratoire sur les cultures OGM, lancé par la France en février 2008, a été récemment invalidé par la Cour européenne de justice de Luxembourg et le Conseil d’Etat.


Source :Le Nouvel Observateur avec AFP, le 24 janvier 2012.

Lire le communiqué de presse du 24/01/2012 du groupe Monsanto