La Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, a donné son feu vert mercredi « sous conditions » à l’achat de l’activité « semences de tournesol » du groupe américain Monsanto par son concurrent suisse Syngenta.

La décision est subordonnée à la cession, par Monsanto, des hybrides de tournesol commercialisés ou actuellement soumis à des essais officiels en Espagne et en Hongrie.

Elle est aussi conditionnée à la vente des lignées parentales utilisées pour créer ces hybrides, a précisé dans un communiqué la Commission.

« Syngenta a proposé d’importantes mesures correctives visant à garantir que l’opération n’entravera pas le développement de nouvelles variétés de tournesol dans l’UE et qu’elle n’entraînera pas de hausse de prix ou de réduction du choix de semences de tournesol offert aux consommateurs en Espagne et en Hongrie », s’est félicité le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia.

L’opération envisagée associe deux grands fournisseurs de semences de tournesol en Europe, tous deux solidement implantés dans les activités de sélection et de commerce de nouvelles variétés de tournesol (semences d’hybrides et lignées parentales) et de commercialisation de semences de tournesol hybrides. Syngenta est également un gros producteur de produits de traitement (fongicides et insecticides) qui sont appliqués aux semences dès les premiers stades de leur développement afin de les protéger des parasites et des maladies. Pour apaiser les craintes exprimées par la Commission, Syngenta a proposé de se défaire des hybrides commercialisés par Monsanto en Hongrie et en Espagne au cours des deux dernières années, de même que des hybrides actuellement soumis à des tests.

Source : AFP, agrisalon.com, le 19 novembre 2010